L’équilibre, c’est souvent ce qu’il me manque aux projets de Westside Gunn, y’a souvent trop ou pas assez, trop d’adlibs, pas assez de variété, trop de low-tempos, pas assez de drums, pas assez de flows, trop de prods fillers / leftovers, trop de Westside Gunn… Depuis FLYGOD, il a sorti pas mal de bons projets mais perso je ne les réécoute jamais parce qu’ils me lassent très vite et je leur préfère les albums de Benny et Conway qui en font moins mais sont plus justes, je pense notamment à l’énorme Tana Talk 3 qui est pour moi la meilleure sortie du trio Griselda (on aperçoit d’ailleurs la cover sur le médaillon).
Mais, cette fois-ci j’ai l’impression que Westside Gunn a enfin trouvé cet équilibre, l’album est très bien construit, on sent qu’il a réfléchi à tout, comme si c’était son dernier album (il était atteint du Corona Virus quand il a fini l’enregistrement), à commencer par cette magnifique cover de Virgil Ablot qui nous donne très envie d’appuyer sur play, l’intro et les interludes créent une ambiance de film et participent au flow de l’album, la production est in-cro-yable du début à la fin et variée tout en restant dans l’univers Griselda : The Alchemist, Daringer, Beat Butcha, Tyler The Creator, DJ Muggs et… DJ Premier en last guest ! Les samples sont dingues, tu as un bon équilibre entre morceaux avec / sans drums, les featurings sont triés sur le volet : Freddie Gibbs, Tyler, The Creator, Joey Bada$$, Benny, Conway, Roc Marciano, Boldy James… Le top du top des « jeunes qui font du vieux » et ça nous permet de ne pas trop bouffer de Westside Gunn et ses adlibs insupportables !
Bref, tout ça pour dire que j’ai vraiment kiffé un album de Westside Gunn et ça faisait longtemps !
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