J. COLE - EUROPEAN TOUR DATES

CHRONIQUE J. COLE – BORN SINNER

Jermaine Cole, jeune MC de Caroline du Nord repéré par Jay-Z grâce à son classique « Lights Please » et signé sur Roc Nation, avait su attirer les projecteurs grâce à ses excellentes mixtapes « The Come Up »« Friday Night Live » et « The Warm Up ».
Co-signé par les plus grands, salué par la critique, tout le monde attendait déjà son premier album « Cole World : The Sideline Story » comme un classique.
 Mais un peu à l’instar de son contemporain sudiste, Big K.R.I.T., torturé entre son intégrité artistique et la nécessité de vendre, J. Cole n’a pas réussi à transformer l’essai.

« Born Sinner, the opposite of a winner », oppressé par le succès mais fui par la gloire, Cole s’est perdu musicalement et c’est dans les méandres de son âme que la lumière va rejaillir.

Comme à son habitude, Jermaine prend en main la quasi-totalité de la production – Jake One sur « Mo Money » – et son évolution n’est pas que spirituelle.
Le beats sont sombres, riches et cohérents souvent fondés sur des drums inspirés de Timbaland, les cordes, pianos et chœurs spectraux sont légion et soulignent la thématique spirituelle de l’album.
L’architecture sonore n’en reste pas moins variée et l’équilibre entre sons contemplatifs et bangers permet à J. Cole de diversifier son flow et d’alterner entre égo-trip et introspection.
Les hooks sont excellents et quand Cole manque d’inspiration il est suppléé par les quelques invités de l’album (MiguelKendrick Lamar et TLC).

Plus mature, plus sincère, plus précis, plus maîtrisé, plus abouti musicalement et plus ambitieux, ce deuxième essai de J. Cole réussit là où « Cole World » avait échoué.
En se livrant dans toute son imperfection, il réussit enfin à sortir un album qui lui ressemble; comme le disait si bien Kanye West dans « Touch The Sky » :

« I’m trying to right my wrongs, but it’s funny how the same wrongs help me write this song. »

Sortie de l’album le 18 Juin, la chronique complète et le stream ici.

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One Comment

  1. Hugo Cornet says:

    J. Cole est un bon rappeur mais manque vraiment de prestance au microphone. L’ecouter sur 16 pistes d’affilées est vraiment dur. Dommage, il represente une géneration de MCs plutôt douée. Le son avec Kendrick est une décéption. Mention spéciale pour Let Nas Down.

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