SCHOOLBOY ENFLAMME LE BATACLAN

SCHOOLBOY ENFLAMME LE BATACLAN
6 MAI – 18h30 :
 c’est le grand jour, le concert que j’attends le plus cette année. La pression commence à monter, j’imprime mes places avant d’oublier, j’me barre du taffe, bouteille de Ballantine’s à la main.

– 18h45 : j’arrive chez moi – et ouai j’ai de la chance -, plus le temps de rigoler, d’habitude j’me pointe à 21h30 mais là y’a Isaiah ! J’allume les enceintes Beats, Oxymoron ON, « Fuck rap, my daddy’s a gangsta », c’est parti, on enchaîne les culs secs, femme arrive. Mode rap ON, casquette L.A., t-shirt Gang Starr, pas très raccord, balec’ je choperai un t-shirt TDE ce soir ! Jean ? Non, je sais ce qui m’attend, short/sneakers ! Plus le temps pour un verre, on se termine au goulot…

– 20h15 : arrivée au Bataclan, les fans de TDE sont au rendez-vous, pas le temps de checker les potes, Isaiah est déjà en action, je chope un t-shirt TDE, pas de M, comme d’hab’, ça commence à L chez les ricains ! On trouve une place de dingue au balcon – pour la survie de ma petite femme -, des munitions alcoolisées et c’est parti !

ISAIAH RASHAD - HEAVENLY FATHER [CLIP]

Isaiah confirme les espoirs placés en lui, l’énergie et le flow sont là, le public est déjà bouillant et les premiers pogos se forment sur les bombes Soliquoy et R.I.P. Kevin Miller. On a tous kiffé Cilvia et ce qui rend ce projet unique ce sont les morceaux hybrides comme Heavenly Father ou Shot You Down, deux moments forts de la perf d’Isaiah. Ici pas de hypsters fans de Mac Miller, les bucket hats sont de sortie et la salle est remplie de soldats de TDE, les hooks accrocheurs d’Isaiah sont scandés par la foule, excellente première partie, artiste définitivement à suivre. Pour ceux qui n’ont pas encore tâté Cilvia, ça se passe ici.

– 21h : fin de l’échauffement, le temps d’aller chercher un deuxième verre, on laisse passer les quelques bangers de mauvais goût lâchés par le DJ, qui se rattrape avec des tubes de Kendrick et d’Ab Soul.

– 21h15 : le public ne contient plus son impatience… entrée de Schoolboy Q, bucket hat violet, Fuck L.A., le ton est donné !
On enchaîne direct avec Hands On The Wheels pour nous mettre bien, l’ambiance est déjà complètement dingue, ça saute dans tous les sens, la fosse est en mode jungle. What They Want, There He Go, The Purge, Collard Greens, beaucoup trop de bangers et un hook game qui prend toute sa dimension en live ! Tous les putains de refrains de Schoolboy restent dans la tête et chaque mot est scandé par le public qui gueule autant que Q. On le sent heureux d’être ici, il remercie à plusieurs reprises le public et prend un réel plaisir sur scène.

Petite montée en pression – à ma grande surprise – quand le public se met à réclamer « Gangsta Gangsta Gangsta » entre 2 chansons, Q est prévenu, on veut du street, on veut du sale, on veut du Figg St !!
« Save some energy for this one », Q calme le public sourire aux lèvres, le temps de faire baisser la température avec quelques smokers’ anthems comme « Bet I Got Some Weeds ». Mais pas trop longtemps quand même… la voix de Joy résonne « Fuck rap, my daddy’s a gangsta !! », Q tombe le t-shirt, le beat démarre, il est encore plus dark en live, c’est la folie, la fosse s’entre-tue, j’ai plus de voix, je donne tout :
« GANGSTAAA, GANGSTAAA, GANGSTAA, gangsta shit, gangsta shit
KNOCK KNOCK KNOCK, GANGSTA SHIT, GANGSTA SHIT »
Gros scratch… retour de Joy, c’est reparti ! En mode Niggas in Paris, deuxième dose, on ressaute dans tous les sens, putain de son, définitivement un de mes préférés de Q !!

Quincey nous offre un peu de répit avec les excellents Blessed et Blind Threats, sans oublier le tube Studio pour ma chérie. Mais pas vraiment le temps de souffler, la 2ème partie du concert repart sur un rythme endiablé, Q est une machine à bangers et on a droit au tube Hell Of A Night et à l’excellent Break Da Bank scandés, une fois de plus, à l’unisson par un public de spécialistes. On a également droit à un bout du banger « m.A.A.d. City » de Kendrick, la foule est possédée !

Le concert se termine en apothéose avec ma track, Yay Yay, puis le final tant attendu, Man of The Year, dans une ambiance explosive, l’occasion pour Quincey de se jeter dans la foule !

– 22H30 : « SCHOOLBOY, SCHOOLBOY, SCHOOLBOY !!! » On en veut toujours plus ! Retour de Q pour une ultime dose d’oxycotin, le piano d’Oxymoron sonne la fin du show, un peu court mais d’une intensité incroyable. Je ressors aussi trempé qu’après un match de squash et avec une voix de cancéreux. J’ai kiffé ma race.
Il m’a peut-être manqué quelques sons de Setback et d’H&C comme To The Beats (Fucked Up) et Nightmare on Figg St mais dans l’ensemble la setlist était excellente, alternant un nombre incalculable de bangers avec quelques sons plus posés. J’aurai aussi kiffé qu’il ramène Ab-Soul en guest ou Joy pour introduire Gangsta, ça aurait pu être dingue, mais pas vraiment faisable ! La suite est un virus qui nous a tous contaminé, on ne peut s’empêcher de lâcher des « YAK YAK » toute la soirée.

J’étais déjà un grand fan de Q et du label TDE mais après avoir vu sur scène Kendrick, puis Isaiah, puis Q, je peux définitivement vous dire qu’ils sont au top du game, l’engouement autour du crew est incroyable, chaque MC a un talent de dingue, sa personnalité, son univers et tous sont de vrai showman. Ceux qui ont lu ma chronique savent que j’ai surkiffé Oxymoron, et bien je ne me suis pas trompé, l’album prend une toute autre dimension en live et reste – et restera sûrement – mon album préféré de 2014.

FacebookTwitterShare