KENDRICK LAMAR - UNTITLED UNMASTERED. [CHRONIQUE]

KENDRICK LAMAR – UNTITLED UNMASTERED. [CHRONIQUE]

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Le vinyle d’untitled unmastered. est dispo sur le shop ici.

Untitled Unmastered.Note

Album : Untitled Unmastered.
Artiste : Kendrick Lamar
Sortie : 04/03/2016
TOP TRACK : Untitled 2 (Get God On The Phoooone !)

 

Sobrement intitulé « Untitled Unmastered. », une cover unie verdâtre pas très jolie et des tracks sans noms… Ne te fie pas aux apparences.

Kendrick Lamar a révolutionné le game, musicalement, lyricalement mais aussi dans la performance live. Il a inventé le live « éphémère », un moment unique, suspendu dans le temps, aussi frustrant que marquant, comme tous ces morceaux incroyables que l’on pensait ne jamais pouvoir saisir.
Un premier choc dont on ne s’est toujours pas remis sur le plateau de Stephen Colbert, puis un deuxième, un troisième… Trop pour Lebron James qui a demandé à Kendrick et sa team de nous lâcher les versions studio de ces petits bijoux, voilà comment est né ce projet, qu’on est presque tenté d’appeler album.

On retrouve direct l’ambiance de To Pimp A Butterfly, on est en plein dans les sessions studio avec tous les protagonistes du meilleur album rap de ces dernières années.
8 tracks, une cohérence assez surprenante, des vraies bombes qui auraient clairement eu leur place dans TPAB, on est loin d’une mixtape ou d’une compil’, en fait on est même très loin de tous les albums rap sortis en ce début d’année !

Avec Sounwave, FlyLo, Thundercat et Terrace Martin, ils ont véritablement créé un son, mêlant jazz, funk et hip-hop, un son résolument moderne et rendant paradoxalement hommage à la black music des années 60 et au funk de George Clinton. Un son organique et live qui s’anime comme un être vivant autour d’un flow totalement libéré de Kendrick, au sommet de son art au micro.

On retrouve donc avec pas mal d’émotion le groove sensuel et la poésie – sans l’explosion finale malheureusement – du morceau du Colbert Report et le lumineux « Blue Faces » des Grammys mais aussi plein d’inédits surpuissants : la boucherie Get God On The Phone, le banger Levitate suivi d’une prod bien sombre du fils de Swizz BeatzJay Rock et Punch sur un beat ultra jazzy ou encore une apparition inattendue de Cee-Lo.

Mais l’attraction principale reste Kendrick, qui ne semble jamais être à court de munitions, inventant toujours des flow, des intonations, des punchlines, des gimmicks qui nous surprennent et nous bousculent, quand on écoute Kendrick, on n’arrive plus vraiment à le comparer aux autres rappeurs, il ne rentre même plus dans le débat parce qu’il ne semble plus dans la même catégorie, quand on écoute Kendrick, on écoute un artiste, un songwriter, pas un rappeur, on a plus envie de le comparer à Prince qu’à Drake.

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