L'ORANGE – THE MAD WRITER

L’ORANGE – THE MAD WRITER [CHRONIQUE]

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The Mad Writer
Note

BLACK & WHITE MUSIC

Certains se disent synesthésistes et visualisent les teintes musicales, d’autres sont restés à l’époque du noir et blanc, mais comme pour les photos, l’absence de couleur n’a jamais été aussi beau.

BEST TRACKS : First Person, The Quiet Room, Alone, We Call It Despair, Strangers Days TOP TRACK
Alone

Petite chronique expresse pour vous parler d’un coup de foudre : le beatmaker L’Orange, inconnu du grand public, qui sort l’album « The Mad Writer ».

Vous avez peut-être déjà été en contact avec son style vintage sur ses deux brillants EPs, « The Manipulation » et « Old Soul » dans lequel il rend hommage à Billie Holiday.
À contre courant des productions avant-gardistes surchargées en synthés, L’Orange nous balance un vent de nostalgie dans la gueule à l’aide de sa bonne vieille MPC.
Ses influences prenant racine dans le jazz des années 50, il offre une seconde jeunesse à des vinyles poussiéreux et ressuscite une époque où la musique était de la musique.

Tout au long de ces 13 pistes uniques, le sampling comme on l’aime est remis à l’honneur.
Les boucles, plus belles les unes que les autres, sont ponctuées par des breaks de génie.
De la mystérieuse couverture en passant par le titre et les interludes loufoques jusqu’aux techniques de production mêlant samples, drums étouffés et craquements de vinyles, tout est réfléchi pour nous transporter dans cet univers rétro et délicat.

Difficile de mettre en exergue une track tant l’ensemble est cohérent et frôle la perfection.
Et si j’ai un petit regret, c’est certainement le manque d’invités, les 4 featurings de l’album amenant un vrai plus.
À commencer par l’excellent « Alone » interprété par Blu et dont je vous dévoilais le clip il y a quelques semaines.
Has-Lo et yU s’imprègnent également de l’ambiance et assurent deux couplets bien sombres alors qu’Erica Lane nous file des frissons sur « Femme Fatale ».

J’espère vraiment que ce producteur de talent suivra une trajectoire à la Exile en s’associant à un rappeur underground – pourquoi pas Blu ? – pour nous pondre un « Below The Heavens » à sa sauce !

Certains se disent synesthésistes et visualisent les teintes musicales, d’autres sont restés à l’époque du noir et blanc, mais comme pour les photos, l’absence de couleur n’a jamais été aussi beau.


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